Bienvenue à Issigeac
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Petite histoire de la cité
Entouré par des « bastides », villages fondés entre les XIIIe et XIVe siècles pendant la guerre de cent ans, tantôt par les anglais, tantôt par les français, la cité d’Issigeac a des origines beaucoup plus anciennes.
En effet, une villa gallo-romaine fut découverte à Issigeac lors des travaux de tout à l’égout en 1994.
Mosaïques gallo-romaines découvertes à côté de la Maison des Dîmes en 1994.
Sarcophage mérovingien découvert dans la cave de l’Auberge Les Dîmes, et toujours visible.
Hypocauste gallo-romain, (système de chauffage au sol), visible dans la cave de l’Auberge Les Dîmes
Cette première implantation a favorisé l’essor de la cité sous les règnes mérovingiens et carolingiens, avec l’implantation d’un monastère.
Les seuls vestiges de cette période sont les nombreux sarcophages qui ont été découverts sous et autour de la Maison des Dîmes.
Ici, sarcophage en pierre mérovingien (VIe / VIIe siècle) et son squelette trouvé sous la Maison des Dîmes.
A partir du XIVème siècle, le monastère d’Issigeac fut rattaché à l’évêché de Sarlat. Il semblerait que les revenus d’Issigeac aient représenté une part substantielle des revenus de l’évêché, probablement par l’abondance de terres cultivées mais peut-être aussi parce qu’Issigeac aurait pu être un lieu de pèlerinage. Son nom a vraisemblablement pour origine la déesse Isis, dont le culte était très répandu en Gaule, témoignant d’une occupation sacrée de longue date.
Typiques maisons à pans de bois avec rez-de-chaussée en pierre et étages en torchis.
La maison de Suzanne Teyssier, dite la Saucisse.
Maison des Têtes avec boiseries sculptées du XIIIe siècle.
Issigeac fut relativement préservée pendant la guerre de Cent ans. Son rattachement au Pape, plus qu’au Roi de France ou d’Angleterre l’aura tenue à l’écart des conflits.
Elle fut néanmoins saccagée en 1300 par Renaud de Pons, seigneur de Bergerac, qui revendiquait ses droits sur des villages alors rattachés à la seigneurie d’Issigeac.
Les guerres de religion qui ont opposé catholiques et protestants ont semé la terreur ici comme dans toute la France. Au sortir de ces conflits, les évêques de Sarlat ont fait édifier l’actuel Palais des Evêques pour asseoir leur autorité retrouvée sur la cité.
Le Palais des Evêques fut partiellement démoli à la Révolution Française.
Au XXe siècle, l’arrivée de la voiture fragilise le rôle de pôle marchand local d’Issigeac au profit de Bergerac.
Issigeac s’est ainsi trouvé préservé des bouleversements apportés par la modernité d’après-guerre, lui permettant de conserver son charme et son authenticité.
La Maison de Dîmes
La Maison des Dîmes fut bâtie au XIVe sicle sur les ruines d’une ancienne chapelle.
Selon toute vraisemblance elle fut la résidence des évêques de Sarlat jusqu’au XVIIe siècle.
Elle fut grandement endommagée lors des guerres de religion, notamment lors des attaques de 1574 et 1589.
Elle fut finalement réparée au XVIIe siècle, dans l’apparence que nous lui connaissons aujourd’hui et servit de demeure au prévôt jusqu’à la Révolution Française.
En 1791, elle fut vendue comme bien national.
L’apparence actuelle de la Maison des Dîmes, avec son toit imposant et ses grandes fenêtres à l’étage, date des travaux de réparation du XVIIe siècle.
Vestige de mur d’une chapelle du Xe ou XIe siècle, reposant sur des fondations de la villa gallo-romaine du IVe siècle.
Salle intérieure de l’Auberge Les Dîmes, adossée au mur d’enceint de la cité (épaisseur de 1m80), avec des meurtrières encore visibles.
La salle rouge et son imposante cheminée en pierre du XVIe siècle.
Vue sur le village d’Issigeac depuis le balcon de la Maison des Dîmes. Ce balcon, détruit à la Révolution, a été reconstruit en 2021.
Aujourd’hui la Maison des Dîmes accueille deux boutiques et un restaurant. Des chambres d’hôtes seront bientôt proposées, ainsi qu’un espace pour des séminaires et évènementiels divers.
Par votre visite, vous contribuez au dynamisme d’Issigeac et à la préservation de ce beau patrimoine.
